> la maison bioclimatique
La qualité thermique du bâtiment
Une isolation optimale pour éviter les déperditions thermiques
Les déperditions thermiques au travers de l’enveloppe constituent la première source de refroidissement des bâtiments. L’utilisation des matériaux isolants permet de limiter significativement ces pertes de chaleur.
L’isolant peut se placer de diverses manières dans un mur (à l’extérieur, en sandwich ou à l’intérieur) sans influencer la qualité d’isolation thermique de la paroi. Cependant, sa position modifie l’inertie de la paroi ainsi que le risque de condensation. Un pare-vapeur doit donc être placé du côté chaud de l’isolation pour éviter les problèmes de condensation.
Enfin, il ne faut pas rechercher une isolation maximale mais une isolation optimale qui tienne compte des besoins en énergie pour un climat déterminé, des possibilités constructives et d’un optimum financier qui dépend du coût de construction et du coût de l’énergie.
Le pont thermique : une rupture totale ou partielle de l’isolation entraînant de nombreux désagréments
Les ponts thermiques sont des défauts dans l’enveloppe isolante, responsables de problèmes d’inconfort, de consommations supplémentaires et de dégradations dans le bâtiment.
Les problèmes occasionnés par les ponts thermiques sont les suivants :
- Risque de condensation et de moisissures provoquant inesthétisme, risques sanitaires (asthme), dégradation des surfaces.
- Inconfort dues à des parois froides
- Perte de chaleur supplémentaire, à relativiser en fonction du niveau d’isolation du bâtiment (plus la construction est isolée, plus les déperditions relatives sont importantes)
Pour éviter les ponts thermiques, on accordera donc une attention particulière à la qualité des matériaux d’isolation.
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L’impact de la construction
Le cycle de vie d’un bâtiment comprend plusieurs phases qui vont de l’extraction des éléments primaires et la fabrication des composants de construction, jusqu’à sa déconstruction sélective en fin de vie et à la remise en état du site.
Ainsi, pour préserver notre environnement, le secteur du bâtiment doit jouer un rôle primordial, car il est responsable en Europe d’une large part des impacts environnementaux :
- 50% du total des ressources naturelles exploitées
- 45% de la consommation totale d’énergie
- 40% des déchets produits (hors déchets ménagers)
- 30% des émissions des gaz à effet de serre
- 16% de la consommation d’eau
Conscients de l’importance du défi à relever, les concepteurs, entrepreneurs et industriels se mobilisent pour maîtriser et réduire autant que possible ces impacts environnementaux lors des différentes phases du cycle de vie des produis de construction et plus largement du bâtiment :
- fabrication des produits de construction
- construction
- exploitation et maintenance
- réhabilitation ou adaptation
- déconstruction, récupération sélective et remise en état du site
C’est au cours de sa vie que le bâtiment sera réellement le plus pénalisant pour l’environnement : consommation de fuel, de gaz ou d’électricité, d’eau potable, production de déchets ménagers, rejets d’eaux usées, émission de gaz à effet de serre par les systèmes de chauffage.
Malgré ces nombreux impacts négatifs (qu’il faut minimiser au maximum) sur l’environnement naturel, le bâtiment n’est pas un objet inerte, il rentre en symbiose avec ses occupants et avec son environnement proche, apportant une plus-value (non quantifiable) pour l’homme et la nature.
Sources : Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatiques édité par Observ’ER (Observatoire des énergies renouvelables) aux éditions Le Moniteur